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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome XI, 1826.djvu/417

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dounoff. Ces circonstances sont clairement et indubitablement confirmées par le témoignage des Annalistes, et par les interrogatoires de tous les habitans d’Ouglitche, conservés dans nos archives de l’Empire.

Si le Moine défroqué n’était pas un imposteur, pourquoi, lorsqu’il monta sur le Trône, ne satisfit-il pas la curiosité publique, en communiquant toutes les particularités de son sort extraordinaire ? Pourquoi ne déclara-t-il pas à la Russie quels avaient été les lieux de sa retraite, et ne désigna-t-il pas les personnes qui, pendant douze ou treize ans, avaient pris soin de son éducation et de sa conservation ? Il n’y a point d’insouciance qui puisse excuser un pareil oubli ! Les manifestes et les actes du faux Dmitri, se trouvent consignés dans les Annales, et même les originaux sont conservés dans les Archives (403) ; par conséquent il est impossible de supposer avec probabilité, que le plus important de ces actes ait été détruit par le temps. L’Imposteur garda le silence, parce qu’il n’avait pas de preuves réelles à alléguer ; et il pensa qu’étant reconnu Tsar, il pouvait, sans danger, ne