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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome XI, 1826.djvu/423

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des partisans, et le seul ami d’Otrépieff, Basmanoff, ne dissimulait point son imposture dans ses conversations intimes. Un aveu de cette importance fut entendu et communiqué à la postérité, par un pasteur Allemand, nommé Bär, qui aimait et louait sincèrement le faux Dmitri, et qui reprochait aux Russes de s’être rendus coupables de l’assassinat d’un Tsar, quoiqu’il ne fût pas fils d’Ivan. Ce même témoin oculaire des événemens d’alors, nous a transmis les preuves suivantes et non moins remarquables de la vérité : « 1o. Un apothicaire Hollandais, Arend-Clausend, qui passa quarante ans en Russie, au service d’Ivan, de Fédor, de Godounoff et de l’Imposteur, avait connu et vu journellement Dmitri dans son enfance, et il m’a dit affirmativement, que le prétendu Tsar Dmitri était un tout autre homme, et ne ressemblait en rien au véritable, qui avait un teint basané et tous les traits de sa mère, à laquelle l’Imposteur ne ressemblait nullement. 2o. La même chose me fut assurée par une prisonnière Livonienne, nommée Tisenhausen, rendue à la liberté, en 1611, qui avait