saurait conserver une couronne acquise par la trahison et l’erreur : c’est pourquoi le Roi se hâta de se déclarer l’auteur de l’élévation du Moine défroqué, et Mnichek de lui donner sa fille, ébloui de l’honneur de devenir le beau-père d’un Tsar, fut-il même de la race des Otrépieff. Les usurpateurs, dans leur triomphe, ne sont point odieux aux passions mondaines ; mais seulement à une conscience pure, à la vertu austère. Serons-nous plus convaincus par le jugement de ceux des amis du faux Dmitri, qui disent : « L’armée, les Boyards et Moscou ne l’auraient point reconnu pour Tsar, sans de fortes preuves qu’il était le fils d’Ivan (486) ». Mais l’armée, les Boyards et Moscou, le précipitèrent du Trône comme un imposteur avéré. Si l’on s’en rapporte à eux dans le premier cas, pourquoi ne pas les croire également dans le second ; dans tous les deux, sans doute, ils agissaient par une conviction fondée sur des preuves ; mais les hommes et les peuples ont toujours été sujets à l’erreur, comme le prouve l’Histoire.… ; même celle du faux Dmitri !
Rappelons au lecteur, que le plus illustre