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l’infortuné Fédor. Tatistcheff fut même obligé de laisser Khosdroï, pour sa sûreté, dans le pays de Sone, lorsqu’il apprit ce qui était Revers des Russes dans le Daguestan. arrivé dans le Daguestan où les Turcs s’étaient vengés, avec usure, des exploits des streletz de Moscou en Ibérie, et où quelques jours avaient suffi pour nous faire perdre tout, hormis l’honneur de nos armes.

Les rapports de la Russie avec Constantinople offraient un caractère singulier. On avait vu les Turcs du temps d’Ivan, assiéger Astrakhan sans déclaration de guerre, et même, du temps de Fédor, venir jusqu’à Moscou sous les drapeaux de la Crimée ; et les Tsars assuraient encore les Sultans de leur bonne amitié, feignant d’être surpris de ces hostilités, comme d’une erreur ou d’un mal-entendu. Le Schavkal, pressé par nos troupes, et attendant vainement des secours d’Abbas, chercha la protection de Mahomet III, qui ordonna à ses Pachas de Derbent et autres provinces de la mer Caspienne, de chasser les Russes du Daguestan. Les Turcs se réunirent aux Koumiks, aux Lesguiens et aux Avares ; et, au printemps de 1605, ils s’approchè-