Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome XI, 1826.djvu/97

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temps d’apprendre qu’un Musulman parricide était monté sur le trône d’Ibérie, resta, jusqu’à la fin de ses jours, l’ami d’Abbas, voyant en lui un adversaire redoutable du Sultan, notre ennemi déclaré, et contre lequel nous soulevions alors l’Asie et l’Europe.

Rapports d’amitié avec l’Angleterre. Dans ses relations même avec l’Angleterre, Boris témoignait le désir que toutes les puissances chrétiennes se levassent en masse contre la Porte. « Non-seulement les Ambassadeurs de l’Empereur et de Rome (77) écrivait-il à Élisabeth, mais même les autres voyageurs étrangers, nous ont assuré que tu avais formé une alliance étroite avec le Sultan ; nous nous en sommes étonnés et nous ne l’avons pas cru. Non tu ne seras jamais en relation d’amitié avec les ennemis de la Chrétienté, et je suis sûr que tu te joindras à l’alliance générale des souverains de l’Europe, pour abattre l’orgueil des Infidèles. Ce noble but est digne de toi et de nous tous ». Mais Élisabeth n’avait en vue que les avantages du commerce de l’Angleterre, et, dans cette pensée, elle flattait l’amour-propre du Tsar par des témoignages