Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/155

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pas accepter en aveugle tout ce qui vient de leur part, pas plus que ce qui vient de la part des hommes. Son premier titre à nos yeux est donc avant tout d’être logique ; elle en a un autre, c’est d’être confirmée par les faits : faits positifs et pour ainsi dire matériels, qu’une étude attentive et raisonnée peut révéler à quiconque se donne la peine d’observer avec patience et persévérance, et en présence desquels le doute n’est plus permis. Quand ces faits seront popularisés comme ceux de la formation et du mouvement de la terre, il faudra bien se rendre à l’évidence, et les opposants en auront été pour leurs frais de contradiction.

Reconnaissons donc, en résumé, que la doctrine de la pluralité des existences explique seule ce qui, sans elle, est inexplicable ; qu’elle est éminemment consolante et conforme à la justice la plus rigoureuse, et qu’elle est pour l’homme l’ancre de salut que Dieu lui a donnée dans sa miséricorde. (Voir le chapitre des Contradictions.)