Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/270

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s’attache à un individu, il le fait de lui-même, parce qu’il espère en être écouté ; alors il y a lutte entre le bon et le mauvais, et celui-là l’emporte auquel l’homme laisse prendre l’empire sur lui. »

512. Pouvons-nous avoir plusieurs Esprits protecteurs ?

« Chaque homme a toujours des Esprits sympathiques plus ou moins élevés qui l’affectionnent et s’intéressent à lui, comme il en a aussi qui l’assistent dans le mal. »

513. Les Esprits sympathiques agissent-ils en vertu d’une mission ?

« Quelquefois, ils peuvent avoir une mission temporaire, mais le plus souvent ils ne sont sollicités que par la similitude de pensées et de sentiments dans le bien comme dans le mal. »

― Il semble résulter de là que les Esprits sympathiques peuvent être bons ou mauvais ?

« Oui, l’homme trouve toujours des Esprits qui sympathisent avec lui, quel que soit son caractère. »

514. Les Esprits familiers sont-ils les mêmes que les Esprits sympathiques ou les Esprits protecteurs ?

« Il y a bien des nuances dans la protection et dans la sympathie ; donnez-leur les noms que vous voulez. L’Esprit familier est plutôt l’ami de la maison. »

Des explications ci-dessus et des observations faites sur la nature des Esprits qui s’attachent à l’homme, on peut déduire ce qui suit :

L’Esprit protecteur, ange gardien ou bon génie, est celui qui a pour mission de suivre l’homme dans la vie et de l’aider à progresser. Il est toujours d’une nature supérieure relativement à celle du protégé.

Les Esprits familiers s’attachent à certaines personnes par des liens plus ou moins durables en vue de leur être utiles dans la limite de leur pouvoir souvent assez borné ; ils sont bons, mais