Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/297

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de leur faire rapporter beaucoup de bons fruits que de redresser le caractère de leur enfant. Si celui-ci succombe par leur faute, ils en porteront la peine, et les souffrances de l’enfant dans la vie future retomberont sur eux, car ils n’auront pas fait ce qui dépendait d’eux pour son avancement dans la voie du bien. »

583. Si un enfant tourne mal, malgré les soins de ses parents, ceux-ci sont-ils responsables ?

« Non ; mais plus les dispositions de l’enfant sont mauvaises, plus la tâche est lourde, et plus grand sera le mérite s’ils réussissent à le détourner de la mauvaise voie. »

― Si un enfant devient un bon sujet, malgré la négligence ou les mauvais exemples de ses parents, ceux-ci en retirent-ils quelque fruit ?

« Dieu est juste. »

584. Quelle peut être la nature de la mission du conquérant qui n’a en vue que de satisfaire son ambition et qui, pour atteindre ce but, ne recule devant aucune des calamités qu’il entraîne à sa suite ?

« Il n’est, le plus souvent, qu’un instrument dont Dieu se sert pour l’accomplissement de ses desseins, et ces calamités sont quelquefois un moyen de faire avancer un peuple plus vite. »

― Celui qui est l’instrument de ces calamités passagères est étranger au bien qui peut en résulter, puisqu’il ne s’était proposé qu’un but personnel ; néanmoins, profitera-t-il de ce bien ?

« Chacun est récompensé selon ses œuvres, le bien qu’il a voulu faire et la droiture de ses intentions. »

Les Esprits incarnés ont des occupations inhérentes à leur existence corporelle. À l’état errant, ou de dématérialisation, ces occupations sont proportionnées au degré de leur avancement.