Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/323

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de cette atmosphère du vice, tu trouves quelquefois de grandes vertus. Ce sont des Esprits qui ont eu la force de résister, et qui ont eu en même temps pour mission d’exercer une bonne influence sur leurs semblables. »

646. Le mérite du bien que l’on fait est-il subordonné à certaines conditions ; autrement dit, y a-t-il différents degrés dans le mérite du bien ?

« Le mérite du bien est dans la difficulté ; il n’y en a point à faire le bien sans peine et quand il ne coûte rien. Dieu tient plus de compte au pauvre qui partage son unique morceau de pain, qu’au riche qui ne donne que son superflu. Jésus l’a dit à propos du denier de la veuve. »


Division de la loi naturelle.

647. Toute la loi de Dieu est-elle renfermée dans la maxime de l’amour du prochain enseignée par Jésus ?

« Certainement, cette maxime renferme tous les devoirs des hommes entre eux ; mais il faut leur en montrer l’application, autrement ils la négligeront comme ils le font aujourd’hui ; d’ailleurs, la loi naturelle comprend toutes les circonstances de la vie, et cette maxime n’en est qu’une partie. Il faut aux hommes des règles précises ; les préceptes généraux et trop vagues laissent trop de portes ouvertes à l’interprétation. »

648. Que pensez-vous de la division de la loi naturelle en dix parties comprenant les lois sur l’adoration, le travail, la reproduction, la conservation, la destruction, la société, le progrès, l’égalité, la liberté, enfin celle de justice, d’amour et de charité ?

« Cette division de la loi de Dieu en dix parties est celle de Moïse, et peut embrasser toutes les circonstances de