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ne faisant aucun mal et ne pensant qu’à Dieu, ont-ils un mérite à ses yeux ?

« Non, car s’ils ne font pas de mal, ils ne font pas de bien et sont inutiles ; d’ailleurs ne pas faire de bien est déjà un mal. Dieu veut qu’on pense à lui, mais il ne veut pas qu’on ne pense qu’à lui, puisqu’il a donné à l’homme des devoirs à remplir sur la terre. Celui qui se consume dans la méditation et dans la contemplation ne fait rien de méritoire aux yeux de Dieu, parce que sa vie est toute personnelle et inutile à l’humanité, et Dieu lui demandera compte du bien qu’il n’aura pas fait. » (640).


De la prière.

658. La prière est-elle agréable à Dieu ?

« La prière est toujours agréable à Dieu quand elle est dictée par le cœur, car l’intention est tout pour lui, et la prière du cœur est préférable à celle que tu peux lire, quelque belle qu’elle soit, si tu la lis plus avec les lèvres qu’avec la pensée. La prière est agréable à Dieu quand elle est dite avec foi, ferveur et sincérité ; mais ne crois pas qu’il soit touché de celle de l’homme vain, orgueilleux et égoïste, à moins que ce ne soit de sa part un acte de sincère repentir et de véritable humilité. »

659. Quel est le caractère général de la prière ?

« La prière est un acte d’adoration. Prier Dieu, c’est penser à lui ; c’est se rapprocher de lui ; c’est se mettre en communication avec lui. Par la prière, on peut se proposer trois choses : louer, demander, remercier. »

660. La prière rend-elle l’homme meilleur ?

« Oui, car celui qui prie avec ferveur et confiance est plus fort contre les tentations du mal, et Dieu lui envoie de bons Esprits pour l’assister. C’est un secours qui