Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/327

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jour de la justice. Si un aveugle vous renverse en passant, vous l’excusez ; si c’est un homme qui voit clair, vous vous plaignez et vous avez raison.

« Ne demandez donc pas s’il y a une forme d’adoration plus convenable, car ce serait demander s’il est plus agréable à Dieu d’être adoré dans une langue plutôt que dans une autre. Je vous dis encore une fois : les chants n’arrivent à lui que par la porte du cœur. »

655. Est-on blâmable de pratiquer une religion à laquelle on ne croit pas dans le fond de son âme, quand on le fait par respect humain et pour ne pas scandaliser ceux qui pensent autrement ?

« L’intention, en cela comme en beaucoup d’autres choses, est la règle. Celui qui n’a en vue que de respecter les croyances d’autrui ne fait pas mal ; il fait mieux que celui qui les tournerait en ridicule, car il manquerait de charité ; mais celui qui pratique par intérêt et par ambition est méprisable aux yeux de Dieu et des hommes. Dieu ne peut avoir pour agréables ceux qui n’ont l’air de s’humilier devant lui que pour s’attirer l’approbation des hommes. »

656. L’adoration en commun est-elle préférable à l’adoration individuelle ?

« Les hommes réunis par une communion de pensées et de sentiments ont plus de force pour appeler à eux les bons Esprits. Il en est de même quand ils se réunissent pour adorer Dieu. Mais ne croyez pas pour cela que l’adoration particulière soit moins bonne, car chacun peut adorer Dieu en pensant à lui. »


Vie contemplative.

657. Les hommes qui s’adonnent à la vie contemplative,