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préserver sa vie sans porter atteinte à celle de son agresseur, on doit le faire. »

749. L’homme est-il coupable des meurtres qu’il commet pendant la guerre ?

« Non, lorsqu’il y est contraint par la force ; mais il est coupable des cruautés qu’il commet, et il lui sera tenu compte de son humanité. »

750. Quel est le plus coupable aux yeux de Dieu, du parricide ou de l’infanticide ?

« Tous deux le sont également, car tout crime est un crime. »

751. D’où vient que chez certains peuples déjà avancés au point de vue intellectuel, l’infanticide soit dans les mœurs et consacré par la législation ?

« Le développement intellectuel n’entraîne pas la nécessité du bien ; l’Esprit supérieur en intelligence peut être mauvais ; c’est celui qui a beaucoup vécu sans s’améliorer : il sait. »


Cruauté.

752. Peut-on rattacher le sentiment de cruauté à l’instinct de destruction ?

« C’est l’instinct de destruction dans ce qu’il a de plus mauvais, car si la destruction est quelquefois une nécessité, la cruauté ne l’est jamais ; elle est toujours le résultat d’une mauvaise nature. »

753. D’où vient que la cruauté est le caractère dominant des peuples primitifs ?

« Chez les peuples primitifs, comme tu les appelles, la matière l’emporte sur l’Esprit ; ils s’abandonnent aux instincts de la brute, et, comme ils n’ont pas d’autres besoins que ceux de la vie du corps, ils ne songent qu’à