Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/368

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764. Jésus a dit : Qui a tué par l’épée périra par l’épée. Ces paroles ne sont-elles pas la consécration de la peine du talion, et la mort infligée au meurtrier n’est-elle pas l’application de cette peine ?

« Prenez garde ! vous vous êtes mépris sur ces paroles comme sur beaucoup d’autres. La peine du talion, c’est la justice de Dieu ; c’est lui qui l’applique. Vous tous subissez à chaque instant cette peine, car vous êtes punis par où vous avez péché, dans cette vie ou dans une autre ; celui qui a fait souffrir ses semblables sera dans une position où il subira lui-même ce qu’il aura fait endurer ; c’est le sens de ces paroles de Jésus ; mais ne vous a-t-il pas dit aussi : Pardonnez à vos ennemis ; et ne vous a-t-il pas enseigné à demander à Dieu de vous pardonner vos offenses comme vous aurez pardonné vous-mêmes ; c’est-à-dire dans la même proportion que vous aurez pardonné : comprenez bien cela. »

765. Que penser de la peine de mort infligée au nom de Dieu ?

« C’est prendre la place de Dieu dans la justice. Ceux qui agissent ainsi montrent combien ils sont loin de comprendre Dieu, et qu’ils ont encore bien des choses à expier. La peine de mort est un crime quand elle est appliquée au nom de Dieu, et ceux qui l’infligent en sont chargés comme d’autant de meurtres. »