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saire. Il peut lui venir encore de l’intuition qu’il a de l’existence qu’il a choisie, ou de la mission qu’il a acceptée, et qu’il sait devoir accomplir. » (411-522).

858. D’où vient que ceux qui pressentent leur mort la redoutent généralement moins que les autres ?

« C’est l’homme qui redoute la mort et non l’Esprit ; celui qui la pressent pense plus comme Esprit que comme homme : il comprend sa délivrance, et il attend. »

859. Si la mort ne peut être évitée quand elle doit avoir lieu, en est-il de même de tous les accidents qui nous arrivent dans le cours de la vie ?

« Ce sont souvent d’assez petites choses pour que nous puissions vous en prévenir, et quelquefois vous les faire éviter en dirigeant votre pensée, car nous n’aimons pas la souffrance matérielle ; mais cela est peu important à la vie que vous avez choisie. La fatalité, véritablement, ne consiste que dans l’heure où vous devez apparaître et disparaître ici-bas. »

― Y a-t-il des faits devant forcément arriver et que la volonté des Esprits ne puisse conjurer ?

« Oui, mais que toi, à l’état d’Esprit, tu as vus et pressentis quand tu as fait ton choix. Cependant ne crois pas que tout ce qui arrive soit écrit, comme on le dit ; un événement est souvent la conséquence d’une chose que tu as faite par un acte de ta libre volonté, de telle sorte que si tu n’avais pas fait cette chose l’événement n’aurait pas eu lieu. Si tu te brûles le doigt, ce n’est rien ; c’est la suite de ton imprudence et la conséquence de la matière ; il n’y a que les grandes douleurs, les événements importants et pouvant influer sur le moral qui sont prévus par Dieu, parce qu’ils sont utiles à ton épuration et à ton instruction. »

860. L’homme, par sa volonté et par ses actes, peut-il