Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/404

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sant courir des dangers qui ne doivent pas avoir de suite ?

« Lorsque ta vie est mise en péril, c’est un avertissement que toi-même as désiré afin de te détourner du mal et te rendre meilleur. Lorsque tu échappes à ce péril, encore sous l’influence du danger que tu as couru, tu songes plus ou moins fortement, selon l’action plus ou moins forte des bons Esprits, à devenir meilleur. Le mauvais Esprit survenant (je dis mauvais, sous-entendant le mal qui est encore en lui), tu penses que tu échapperas de même à d’autres dangers, et tu laisses de nouveau tes passions se déchaîner. Par les dangers que vous courez, Dieu vous rappelle votre faiblesse et la fragilité de votre existence. Si l’on examine la cause et la nature du péril, on verra que, le plus souvent, les conséquences eussent été la punition d’une faute commise ou d’un devoir négligé. Dieu vous avertit ainsi de rentrer en vous-mêmes et de vous amender. » (526-532).

856. L’Esprit sait-il d’avance le genre de mort auquel il doit succomber ?

« Il sait que le genre de vie qu’il choisit l’expose à mourir de telle manière plutôt que de telle autre ; mais il sait également les luttes qu’il aura à soutenir pour l’éviter, et que, si Dieu le permet, il ne succombera pas. »

857. Il y a des hommes qui affrontent les périls des combats avec cette persuasion que leur heure n’est pas venue ; y a-t-il quelque chose de fondé dans cette confiance ?

« Très souvent l’homme a le pressentiment de sa fin, comme il peut avoir celui qu’il ne mourra pas encore. Ce pressentiment lui vient de ses Esprits protecteurs qui veulent l’avertir de se tenir prêt à partir, ou qui relèvent son courage dans les moments où il lui est le plus néces-