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regarde au-dessous de lui, et jamais au-dessus, si ce n’est pour élever son âme vers l’infini. » (715).

924. Il est des maux qui sont indépendants de la manière d’agir et qui frappent l’homme le plus juste ; n’a-t-il aucun moyen de s’en préserver ?

« Il doit alors se résigner et les subir sans murmure, s’il veut progresser ; mais il puise toujours une consolation dans sa conscience qui lui donne l’espoir d’un meilleur avenir, s’il fait ce qu’il faut pour l’obtenir. »

925. Pourquoi Dieu favorise-t-il des dons de la fortune certains hommes qui ne semblent pas l’avoir mérité ?

« C’est une faveur aux yeux de ceux qui ne voient que le présent ; mais, sache-le bien, la fortune est une épreuve souvent plus dangereuse que la misère. » (814 et suivants).

926. La civilisation, en créant de nouveaux besoins, n’est-elle pas la source d’afflictions nouvelles ?

« Les maux de ce monde sont en raison des besoins factices que vous créez. Celui qui sait borner ses désirs et voit sans envie ce qui est au-dessus de lui s’épargne bien des mécomptes dans cette vie. Le plus riche est celui qui a le moins de besoins.

Vous enviez les jouissances de ceux qui vous paraissent les heureux du monde ; mais savez-vous ce qui leur est réservé ? S’ils ne jouissent que pour eux, ils sont égoïstes, alors viendra le revers. Plaignez-les plutôt. Dieu permet quelquefois que le méchant prospère, mais son bonheur n’est pas à envier, car il le paiera avec des larmes amères. Si le juste est malheureux, c’est une épreuve dont il lui sera tenu compte s’il la supporte avec courage. Souvenez-vous de ces paroles de Jésus : Heureux ceux qui souffrent, car ils seront consolés. »

927. Le superflu n’est certainement pas indispensable au bonheur, mais il n’en est pas ainsi du nécessaire ; or le