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ne sauraient être confondus. Dieu ne peut vouloir que les uns jouissent sans peine de biens auxquels d’autres n’atteignent qu’avec effort et persévérance.

L’idée que Dieu nous donne de sa justice et de sa bonté par la sagesse de ses lois ne nous permet pas de croire que le juste et le méchant soient au même rang à ses yeux, ni de douter qu’ils ne reçoivent un jour, l’un la récompense, l’autre le châtiment du bien ou du mal qu’ils auront fait ; c’est pourquoi le sentiment inné que nous avons de la justice nous donne l’intuition des peines et des récompenses futures.


Intervention de Dieu dans les peines et récompenses.

963. Dieu s’occupe-t-il personnellement de chaque homme ? N’est-il pas trop grand et nous trop petits pour que chaque individu en particulier ait quelque importance à ses yeux ?

« Dieu s’occupe de tous les êtres qu’il a créés, quelque petits qu’ils soient ; rien n’est trop peu pour sa bonté. »

964. Dieu a-t-il besoin de s’occuper de chacun de nos actes pour nous récompenser ou nous punir, et la plupart de ces actes ne sont-ils pas insignifiants pour lui ?

« Dieu a ses lois qui règlent toutes vos actions ; si vous les violez, c’est votre faute. Sans doute, quand un homme commet un excès, Dieu ne rend pas un jugement contre lui pour lui dire, par exemple : Tu as été gourmand, je vais te punir ; mais il a tracé une limite ; les maladies et souvent la mort sont la conséquence des excès ; voilà la punition : elle est le résultat de l’infraction à la loi. Il en est ainsi en tout. »

Toutes nos actions sont soumises aux lois de Dieu ; il n’en est aucune, quelque insignifiante qu’elle nous paraisse, qui ne puisse en être la violation. Si nous subissons les conséquences de cette violation, nous ne devons nous en prendre qu’à nous-mêmes qui