Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/481

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« Il lui paraît plutôt plus long : le sommeil n’existe pas pour lui. Ce n’est que pour les Esprits arrivés à un certain degré d’épuration que le temps s’efface, pour ainsi dire, devant l’infini. » (240).

1006. La durée des souffrances de l’Esprit peut-elle être éternelle ?

« Sans doute, s’il était éternellement mauvais, c’est-à-dire s’il ne devait jamais se repentir ni s’améliorer, il souffrirait éternellement ; mais Dieu n’a pas créé des êtres pour qu’ils soient voués au mal à perpétuité ; il ne les a créés que simples et ignorants, et tous doivent progresser dans un temps plus ou moins long, selon leur volonté. La volonté peut être plus ou moins tardive, comme il y a des enfants plus ou moins précoces, mais elle vient tôt ou tard par l’irrésistible besoin qu’éprouve l’Esprit de sortir de son infériorité et d’être heureux. La loi qui régit la durée des peines est donc éminemment sage et bienveillante, puisqu’elle subordonne cette durée aux efforts de l’Esprit ; elle ne lui enlève jamais son libre arbitre : s’il en fait un mauvais usage, il en subit les conséquences. »

SAINT LOUIS.

1007. Y a-t-il des Esprits qui ne se repentent jamais ?

« Il y en a dont le repentir est très tardif ; mais prétendre qu’ils ne s’amélioreront jamais, ce serait nier la loi du progrès, et dire que l’enfant ne peut devenir adulte. »

SAINT LOUIS.

1008. La durée des peines dépend-elle toujours de la volonté de l’Esprit, et n’y en a-t-il pas qui lui sont imposées pour un temps donné ?

« Oui, des peines peuvent lui être imposées pour un temps, mais Dieu, qui ne veut que le bien de ses créa-