Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/59

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de toutes choses ; ces trois choses sont le principe de tout ce qui existe, la trinité universelle. Mais, à l’élément matériel, il faut ajouter le fluide universel qui joue le rôle d’intermédiaire entre l’esprit et la matière proprement dite, trop grossière pour que l’esprit puisse avoir une action sur elle. Quoique, à un certain point de vue, on puisse le ranger dans l’élément matériel, il se distingue par des propriétés spéciales ; s’il était matière positivement, il n’y aurait pas de raison pour que l’Esprit ne le fût pas aussi. Il est placé entre l’esprit et la matière ; il est fluide, comme la matière est matière, susceptible, par ses innombrables combinaisons avec celle-ci, et sous l’action de l’esprit, de produire l’infinie variété des choses dont vous ne connaissez qu’une faible partie. Ce fluide universel, ou primitif, ou élémentaire, étant l’agent qu’emploie l’esprit, est le principe sans lequel la matière serait en état perpétuel de division et n’acquerrait jamais les propriétés que lui donne la pesanteur. »

― Ce fluide serait-il celui que nous désignons sous le nom d’électricité ?

« Nous avons dit qu’il est susceptible d’innombrables combinaisons ; ce que vous appelez fluide électrique, fluide magnétique, sont des modifications du fluide universel, qui n’est, à proprement parler, qu’une matière plus parfaite, plus subtile, et que l’on peut regarder comme indépendante. »

28. Puisque l’esprit est lui-même quelque chose, ne serait-il pas plus exact et moins sujet à confusion de désigner ces deux éléments généraux par les mots : matière inerte et matière intelligente ?

« Les mots nous importent peu ; c’est à vous de formuler votre langage de manière à vous entendre. Vos disputes viennent presque toujours de ce que vous ne vous enten-