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98. Les Esprits du second ordre n’ont-ils que le désir du bien ; ont-ils aussi le pouvoir de le faire ?

« Ils ont ce pouvoir suivant le degré de leur perfection : les uns ont la science, les autres ont la sagesse et la bonté, mais tous ont encore des épreuves à subir. »

99. Les Esprits du troisième ordre sont-ils tous essentiellement mauvais ?

« Non, les uns ne font ni bien ni mal ; d’autres, au contraire, se plaisent au mal et sont satisfaits quand ils trouvent l’occasion de le faire. Et puis, il y a encore les Esprits légers ou follets, plus brouillons que méchants, qui se plaisent plutôt à la malice qu’à la méchanceté, et qui trouvent leur plaisir à mystifier et à causer de petites contrariétés dont ils se rient. »


Échelle spirite.

100. Observations préliminaires. ― La classification des Esprits est basée sur le degré de leur avancement, sur les qualités qu’ils ont acquises et sur les imperfections dont ils ont encore à se dépouiller. Cette classification, du reste, n’a rien d’absolu ; chaque catégorie ne présente un caractère tranché que dans son ensemble ; mais d’un degré à l’autre la transition est insensible et, sur les limites, la nuance s’efface comme dans les règnes de la nature, comme dans les couleurs de l’arc-en-ciel, ou bien encore comme dans les différentes périodes de la vie de l’homme. On peut donc former un plus ou moins grand nombre de classes, selon le point de vue sous lequel on considère la chose. Il en est ici comme dans tous les systèmes de classifications scientifiques ; ces systèmes peuvent être plus ou moins complets, plus ou moins rationnels, plus ou moins commodes pour l’intelligence ; mais, quels