œuvres, que c’était « un pastiche de Balzac », ces paroles ne s’appliquent nulle part aussi bien qu’à ce récit : quant à son style, lourd, parce qu’il veut atteindre à la légèreté, il est ennuyeux et banal à force de vouloir être gai. Cora parut en 1833 et Garnier au commencement de l’année suivante.
Les autres œuvres de George Sand datant de 1833, furent écrites sous des impressions différentes que Lélia, Lavinia et Obermann. La fin de cette année s’éclaira pour l’auteur d’un tel éclat de lumière et de bonheur, que ce fut comme une résurrection de l’âme de George Sand. Ce qu’elle éprouva dans les derniers mois de 1833 ressemblait si peu aux pensées et aux sentiments de Lélia, qui George Sand ne s’y reconnut plus elle-même et dit, en parlant de ce roman : « Je crois que j’ai blasphémé la nature et Dieu peut-être dans Lélia ; Dieu qui n’est pas méchant et qui n’a que faire de se venger de nous, m’a fermé la bouche en me rendant la jeunesse du cœur et en me forçant d’avouer qu’il a mis en nous des joies sublimes[1]… » Le motif et la cause de ce revirement moral et intellectuel est dû à ses relations et à son amour naissant pour Alfred de Musset.
- ↑ Lettre à Sainte-Beuve du 8 octobre 1833.