Page:Karenin - George Sand sa vie et ses oeuvres T4.djvu/352

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l’en remercient. Quelques-unes de ces lettres se rattachent à certains faits de l’autobiographie de Mme Sand. Un docteur de la Rivière prétendait, au nom de la famille de Rome, que le premier mari de Marie-Aurore de Saxe, le comte de Horn, n’était point un bâtard de Louis XV, ni d’origine suédoise et que son nom s’écrivait avec un e final. La comtesse Fanny d’Huteau, née de la Marlière, rectifiait certains détails établissant les relations de sa mère avec l’aïeule et le père d’Aurore Dudevant, que cette dernière n’avait pas esquissées assez exactement dans le chapitre où sont portraiturées toutes les « vieilles comtesses » du salon de cette aïeule ; la comtesse d’Huteau envoya à George Sand les lettres autographes de Marie-Aurore Dupin de Francueil et de son fils adressées à Mme de la Marlière. De même M. Vieillard, Mlle Virginie Caseau, M. Vallet de Villeneuve, le baron Pétiet, et d’autres, firent parvenir à George Sand des documents et des renseignements très intéressants, pour rectifier différentes erreurs de sa narration, par rapport à son grand-oncle l’abbé de Beaumont, au vieux M. Pierret, au général Pétiet, au maître de calligraphie M. de Lhomond, et d’autres. George Sand garda toutes ces lettres dans une enveloppe spéciale avec cette inscription : « À consulter pour l’édition définitive de l’Histoire de ma vie. » Quant aux renseignements se rapportant en particulier à son grand-oncle, Godefroy, bâtard de Bouillon, plus tard abbé de Beaumont, elle en fit usage en écrivant sa petite biographie qui, parue dans le Temps, en 1875, sous le titre de Mon grand-oncle, sert d’appendice aux chapitres iii (vol. Ier, 2e partie) et ii (vol. II, 3e partie) de l’Histoire de ma vie et devrait au fond y être incluse comme est inclus le chapitre sur Maurice de Saxe[1].

Bref, nous voyons que chacune des lignes de l’Histoire de ma vie trouvait un écho parmi les lecteurs. Sans parler des sorties véhémentes de Pontmartin, nous devons noter que beaucoup de

  1. George Sand fit encore paraître dans ce même journal (le Temps de 1875-76) quelques esquisses biographiques ou autobiographiques se rapportant à des épisodes de sa vie ou à des personnages qu’elle avait rencontrés, tels sont : Voyage chez M. Blaise (ce M. Blaise est Adolphe Duplomb selon les uns et selon d’autres M. Biaise Meure, en 1831 substitut à La Châtre, plus tard procureur à Clamecy), la Blonde Phœbé, Une nuit d’hiver, etc., etc.