Aller au contenu

Page:Karenin - George Sand sa vie et ses oeuvres T4.djvu/470

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

distribution des rôles, de récits sur les acteurs et les actrices. Ces lettres nous renseignent aussi :

1° Sur le zèle déployé par Mme Sand pour trouver un pasteur protestant dont la doctrine garantisse la plus grande liberté de conscience possible à Maurice et à sa famille, au petit Marc en particulier ;

2° Sur les recherches d’un pied-à-terre dans les environs de Paris qui aboutirent à l’achat d’une maisonnette à Palaiseau et à l’installation de Mme Sand dans ce petit village.

Enfin, 3° sur son changement d’appartement : quittant le numéro 3 de la rue Racine, Mme Sand prit un petit logement au numéro 97 de la rue des Feuillantines.

À monsieur Edouard Cadol.
Nohant (?) 3 janvier 1864.

Je vous remercie de ce que vous me dites de mes affaires mais je crois que tout est arrangé et Berton jouera ma pièce. S’il y avait un empêchement imprévu pour cette année, je remettrais à l’année prochaine, car c’est une chose convenue entre lui et moi que lui seul jouera ce rôle[1]. M. Brindeau m’a déjà fait parler, mais trop tard, et sa bonne volonté pourra me rendre service une autre fois[2].

Vous avez été gentil dans votre réponse à Manceau, et je m’y attendais bien. Mais vous n’êtes pas gentil de n’avoir pas cru ce que je vous disais ; cent fois à Nohant, que vous ne deviez pas travailler la nuit…

…Bonne année, prompte guérison et bon courage.

G. Sand.
À Maurice.
Paris, 9 janvier 1864.

Mes enfants chéris, je vais très bien. Le changement d’air ou le mouvement m’ont remise sur pied. Nous avons fait un excellent voyage…

  1. Celui du duc d’Aléria.
  2. Lorsque ce chapitre fut déjà prêt pour l’impression, parurent dans le Temps les « Souvenirs « de M. Duquesnel, ancien directeur de l’Odéon, très intéressants, mais très peu exacts. Nous renvoyons le lecteur à l’Appendice, au chapitre xii, où il trouvera toutes les rectifications nécessaires du récit de Duquesnel sur la première de Villemer. Quant à Brindeau, il joua effectivement dans Villemer, lorsque la pièce fut reprise en l’automne de 1864.