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Page:Karenin - George Sand sa vie et ses oeuvres T4.djvu/512

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et de bonté. Je vous embrasse tous tendrement, et mon Bouricoïdès[1] aussi.

G. Sand.

Je prie Boutet de consacrer une ou deux heures encore à l’examen de ce cabinet dont il a la clef… S’il était nécessaire de hâter mon retour à Paris… appelez-moi, sinon je reste jusqu’au 15 septembre…

À monsieur et Mme E. Périgois.

Nohant, 2 septembre 1865.

J’ai été soutenue auprès de ce mourant et de ce mort par un courage nécessaire. À présent, je sens la fatigue du chagrin et des insomnies. J’ai un besoin de repos stupide, invincible, je dormirais sur un tas de pierres. Je ne peux même plus parler de lui ; j’aurai une réaction de déchirement, je le sais, mais les bonnes amitiés et la tendresse de mes enfants de Nohant me soutiendront, j’espère.

Merci pour vos affectueuses paroles et pour le bon souvenir que vous gardez de mon pauvre ami. Il vous aimait bien aussi et vous appréciait tous deux. Je suis ici pour quinze jours. Je reviendrai pour les couches de Lina au mois de décembre, plus tôt si je peux. Au revoir donc, chers amis, je vous aime.

George Sand.
À monsieur André Boutet.
Nohant, 3 septembre 1865.

…Ma santé se remet, le sommeil revient, c’était la grande souffrance, l’insomnie. Mes enfants paraissent tout à fait contents de leur existence. Ma petite Lina est une ménagère modèle et tout va au mieux…

Au même.
Nohant, 9 septembre.

Cher ami, je partirai d’ici le 16, pour être à Paris le même jour.

  1. Sobriquet de Francis Laur qui, depuis la mort de Maillard, vivait, paraît-il, dans la famille Boutet aux vacances.