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Page:Karenin - George Sand sa vie et ses oeuvres T4.djvu/534

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Le 15 janvier elle écrit à Barbes, à La Haye :

… Merci pour votre sollicitude. Tout va bien autour de moi. Maurice vous aime toujours ; il est bien marié, sa petite femme est charmante. Ils sont tous deux actifs et laborieux. La petite Aurore est un amour que l’on adore. Elle a eu un an le jour de mon arrivée ici, la semaine dernière. Je suis chez eux maintenant, car je leur ai laissé toute la gouverne du petit avoir et j’ai le plaisir de ne plus m’en occuper ; j’ai plus de temps et de liberté. J’espère guérir bientôt, et sinon, je suis bien soignée et bien choyée. Tout est donc pour le mieux… !

Le 11 avril 1867 Mme Sand écrit à Louis Viardot :

… Me voilà mieux et très calme, à Nohant, où j’ai passé presque tout l’hiver. Maurice est heureux en ménage ; il a un trésor de femme, active, rangée, bonne mère et bonne ménagère, tout en restant artiste d’intelligence et de cœur. Nous avons un seul petit enfant, une fillette de quinze mois qui s’appelle Aurore et qui annonce aussi beaucoup d’intelligence et d’attention. La gentille créature semble faire son possible pour nous consoler du cher petit que nous avons perdu. Maurice est devenu grand piocheur, naturaliste, géologue et romancier par-dessus le marché. Moi, j’ai peu travaillé cet hiver, j’ai été trop détraquée…

Ce moment — le jour du premier anniversaire de la petite Aurore Dudevant où Mme Sand revint à Nohant — doit être considéré comme le début de la plus heureuse et dernière période de la vie de George Sand.