Arts, son prologue, « le Roi attend » et enfin les quatre articles sur le Socialisme.
Les trois premiers articles sur le Socialisme portent les sous-titres : 1° La souveraineté, c’est l’égalité ; 2° l’application de la souveraineté, c’est l’application de l’égalité ; 3° l’application de l’égalité, c’est la fraternité. George Sand y revient encore à l’idée mère du 10e Bulletin et, en la développant, elle énonce les thèses émises dans les Bulletins nos 8 et 13. Dans le quatrième article, la Majorité et l’unanimité, imprimé dans le troisième numéro, on entend déjà clairement l’écho du 15e et du trop célèbre 16e Bulletin. C’est pour cette raison que nous trouvons nécessaire de placer l’analyse de ces quatre articles entre les deux groupes des Bulletins.
Il faut noter, en outre, que les deux premiers numéros de la Cause du Peuple diffèrent beaucoup par leur ton du troisième et dernier. Le fait est que le n° 2 parut juste le 16 avril, jour où, selon la propre expression d’une lettre de George Sand à son fils, « la République a été tuée ». Ce jour-là. Mme Sand vit et comprit certaines choses, elle réfléchit… et son enthousiaste confiance, ses espérances des premiers jours se transformèrent en pensées pessimistes sur la marche et la fin probable des événements. Nous pensons que cette impression chagrine la fit passer de l’activité militante à l’observation contemplative et critique ; ce changement se produisit un mois avant le 15 mai : Donc, le n° 3 du journal, paru le 23 avril, fut dans sa plus grande partie écrit sous une tout autre impression que les deux numéros précédents.
Nous avons un peu anticipé sur les événements, mais cela était indispensable pour expliquer pourquoi nous analyserons d’abord les numéros 1 et 2 de la Cause du Peuple et passerons ensuite aux Bulletins nos 15 et 16 ; alors seulement nous nous tournerons vers le dernier numéro de ce journal.
Dans son introduction à la Cause du Peuple George Sand revient aux idées émises dans ses lettres au peuple : « l’homme isolé ne compte point devant Dieu », la « vérité sociale ne peut être acquise que par les efforts de tous » ; et elle déclare que le