étincelantes de pierreries ; que l’air devait métamorphoser le drap d’Elbeuf en drap d’or, et que tout châle devenait cachemire au soleil d’Orient ; tout cheval dont les pieds se posaient sur les sables de l’Arabie, devait être un coursier ardent, noble, impétueux, ami des combats, et toujours prêt à dire : « Allons ! » Il ne voyait que sofas et carreaux de soie, que suaves parfums… Surtout son imagination rêvait ces mystérieux harems, où vivaient, sous la garde de noirs eunuques, tant de belles Circassiennes et tant de Géorgiennes.
Sans doute, quelqu’une d’elles, en allant à la mosquée, remarquerait Théodore, et, laissant par hasard, tomber son voile, elle lui permettrait d’apercevoir des charmes inconnus au reste du monde.
Puis une vieille mystérieuse le viendrait trouver le lendemain et l’introduirait, après mille détours, dans le harem. Là, le rêve lui montrait à la fois les plus ravissantes créatures, les boissons les plus exquises, les odeurs les plus enivrantes, le séjour le plus enchanteur, la musique la plus excellente : des danses de fées, des lits de roses effeuillées ; puis de riches peintures, un