de mon adversaire, et cela nous fait perdre un temps précieux ce matin.
— Je ne sais, disait l’adversaire dans l’autre fiacre, pourquoi cet écervelé tient à se battre pour une pareille vétille, et il me fait manquer une chasse aux cailles que je comptais faire ce matin.
Au haut de la côte, les deux voitures s’arrêtèrent Hubert et l’autre témoin se rejoignirent. André marcha en avant ; son ennemi suivit à une vingtaine de pas.
Après quelques instants de dialogue, ils s’arrêtèrent dans un champ, près de Clignancourt, mesurèrent les pas et chargèrent les armes. Alors les deux ennemis s’approchèrent.
André considéra son adversaire, parut fort surpris, et dit :
— Mais il y a ici un étrange quiproquo ; ce n’est pas avec monsieur que j’ai affaire.
— Mais, reprit l’autre, monsieur n’est pas l’homme avec lequel j’ai échangé ma carte hier au soir.
— C’était, dit André, à la sortie du théâtre du Vaudeville.
— Oui.