ment ils ne reverraient jamais. Néanmoins, il n’osa pas refuser l’invitation de M. Lenoble.
Celui-ci le rappela encore.
— À propos, votre ami *** vous donne quelquefois des billets de spectacle ; ayez donc une loge pour le 5.
Le 5, André envoya trop tard chez son ami, il ne put avoir de loge ; à quatre heures, il se décida à en payer une au bureau.
Il y avait à dîner M. et madame Lenoble et leur tante, avec un grand monsieur qu’André ne connaissait pas.
Comme on se mettait à table, M. Lenoble dit à André, tout haut :
— J’ai votre affaire. Envoyez demain matin, entre huit et neuf heures.
À table, on parla de choses et d’autres. M. Lenoble avait de grandes prétentions à la prévision de l’avenir, et, pour plus de certitude dans ses prophéties, il ne les faisait jamais qu’après l’événement. C’est un procédé qui n’est pas très-rare, et au moyen duquel certaines personnes se sont fait la réputation de connaître parfaitement les hommes et les choses, et d’avoir le coup