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POUR NE PAS ÊTRE TREIZE.

que vous le pourrez, et répétez-moi sans cesse que, quoi qu’il arrive, vous vous garderez pour moi, non pas que je doute de vous un seul instant…

Ah ! pourquoi vous mentir ? pourquoi vous cacher ce que je souffre, quand vous seule possédez le secret de ma guérison ? Hélas ! je ne suis pas un moment sans penser à tout ce que l’on me prend de vous. Et puis j’énumère les efforts que l’on fera pour vous décider. Vous êtes préparée contre la colère et les menaces ? Et qui sait combien de temps, combien d’années encore il s’écoulera avant que je puisse revenir dire à votre père :

— J’aime votre fille ! je puis lui offrir une situation honorable !

Et, si je ne réussis pas, dois-je vous condamner à passer ainsi votre vie à m’attendre, vous qui avez tant de bonheur à donner et qui avez le droit d’en attendre tant ?

 

On vient me chercher de la part d’un M. Saunders, auquel mon oncle m’avait recommandé. Je comptais aller le voir demain, quoiqu’il m’ait