Page:Keats - Poèmes et Poésies, trad. Gallimard, 1910.djvu/248

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Et le pardon des myrthes aux émanations parfumées,
Des levers de lune chers aux amants,
Et des lis, qui croissent plus pâles
Maintenant qu’ils n’entendent plus les sons de ta lyre ;
Pardonne nous de risquer des mots qui conviennent mal
À cette triste pause dans une aventure si digne de pitié.

XX

Accorde ton pardon sur l’heure, ensuite le conte
Se déroulera paisiblement, au point où il en est ;
Il n’y a pas d’autre crime, de folle tentative.
De rendre plus douce la vieille prose par des rimes modernes :
Mon but, — que mes vers y réussissent ou échouent, —
Est de t’honorer, de saluer ton génie qui n’est plus ;
De te substituer un chant en langue anglaise,
Tel un écho de toi résonnant sous le souffle du Nord.

XXI

Ces deux frères ayant découvert à de nombreux indices
Quel amour Lorenzo portait à leur sœur,
Et combien elle l’aimait aussi, chacun échangea
Avec l’autre ses plus amers soupçons, presque fou de penser