Page:Keats - Poèmes et Poésies, trad. Gallimard, 1910.djvu/98

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Qui est là proche ? une touffe d’onagres,

Au-dessus desquelles peut voltiger l’esprit jusqu’à ce qu’il s’engourdisse ;
Au-dessus desquelles il lui est loisible de faire un somme délicieux.
Quoique sans cesse troublé par le jaillissement
De boutons en fleurs mûres, ou par le vol rapide
De diverses phalènes qui abandonnent sans relâche leur lieu de repos,
Ou par la lune élevant son cercle argenté
Au-dessus d’un nuage, et, d’un mouvement graduel.
Plongeant dans le bleu avec tout son éclat.

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Au-dessus de nos tûtes, nous apercevons le jasmin et l’églantier odorants,

Et les vignes en fleurs se riant de leur verte parure ;
Tandis qu’à nos pieds la chanson des bouillonnements de l’eau cristalline
Par son charme nous enlève aussitôt loin de tous nos soucis ;
De sorte que nous nous sentons planant au-dessus du monde,
Marchant sur les nuées blanches entrelacées et enroulées.
Ainsi le sentit le premier qui raconta comment Psyché vint