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Page:Kellec - A Lesbos, 1891.djvu/121

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À LESBOS

a du talent ; il y a tant de nullités qui encombrent la voie !

— On a exagéré, je le crains, mon mérite. Peut-être éprouverez-vous une réelle déception, lorsque vous me verrez à l’œuvre.

— Je suis certaine du contraire. Il demeure donc convenu que je fixerai le prix de mon portrait.

Andrée dût se soumettre au désir de la duchesse.

— À propos, continua Jacqueline, je tiens à être en costume de chasse.

— Ceci, madame, vous regarde.

— Je vous préviens, afin que vous soyez pas surprise.

— Surprise ?

— Oui ; demain, je viendrai chez vous sous un autre aspect.

— Je ne vous comprends pas.

— Je porterai un habit d’homme.

Andrée ne répondit que par un sourire.

La duchesse, cette fois, se leva pour quitter définitivement l’atelier.

Avant de partir, elle tendit la main à mademoiselle Fernez et la lui serra cavalièrement.

Andrée connaissait les habitudes intimes de madame de Lamberta.