enfants d’être l’unique cause de toutes ses souffrances.
De là, cette haine implacable, qui se traduisait par des rossées quotidiennes.
Dans une unique pièce, grouillait toute la famille, en une ignoble promiscuité.
Les filles connaissaient tous les secrets dégoûtants de l’alcove de leurs parents.
Le fils, un garnement, riait avec ses camarades des bruits qu’il entendait la nuit, lorsque la grande chambre devenait toute noire.
Tous trois auraient dû aller à l’école.
Livrés à eux-mêmes, soumis à aucune surveillance, ils restaient à galvauder avec des vauriens plus âgés, achevant de pervertir leur âme, déjà tant souillée.
Le hasard seul les avait empêché de voler.
Marceline avait déjà la tournure provocatrice d’une fille.
Parfois, elle rôdait autour des vieux, et souvent elle possédait des pièces blanches !
Le soir, lorsque Joséphine Latour revenait, les voisins l’interpellaient, accusant ses enfants de tous les méfaits commis dans la maison.
Ces rapports, la plupart mensongers, exaspéraient Joséphine, dont la main devenait encore plus lourde.