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À LESBOS

M. Fernez recevait souvent un parent éloigné, ancien officier de cavalerie, déjà marié et père de famille.

Ce goujat eut la pensée de séduire Andrée.

Une après-midi, qu’il la trouva seule, il essaya brutalement de la violenter.

Andrée, quoique surprise par cette attaque imprévue, put se soustraire à ses ignobles baisers.

— Partez, lui dit-elle, ou j’appelle.

Il ne résista pas, il eut peur du scandale.

Le lendemain, Andrée vint trouver son père.

— Tu auras, commença-t-elle, la complaisance de prier M. Dubois de ne plus venir ici.

— Pourquoi veux-tu que je mette ce garçon à la porte ? demanda-t-il.

— Parce qu’il m’a manqué de respect.

— Tu as dû te tromper. Dubois est un homme sérieux ; il est marié.

— Crois-tu donc que le mariage suffise pour rendre un homme honnête ?

Le coup était bien porté, aussi atteignit-il son but.

M. Fernez baissa les yeux.

— J’ai voulu dire que je crois Dubois trop délicat pour mal agir envers toi.

— Ne discutons pas tes convictions ; seulement,