Page:Kempis - De l’Imitation de Jésus-Christ, traduction Brignon, Bruyset, 1718.djvu/169

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soyons désormais plus humbles : plus devots, plus reconnoissans envers vous.


CHAPITRE IX.
Qu’il faut rapporter à Dieu toutes choses, comme à leur derniere fin.
Le Maistre.

MOn fils, si vous voulez être heureux, considerez-moi comme vôtre derniere fin.

C’est le moyen de purifier vôtre cœur, qui est rempli d’amour propre, & qui a toute son affection aux créatures.

Songez que quand vous vous cherchez vous-même en quelque chose, vous tombez incontinent dans la secheresse & dans la langueur.

Il faut donc que vous rapportiez tout à celui de qui vous avez tout reçû.

Considerez chaque chose, comme une participation du souverain bien ; & puisqu’il n’en est aucune, qui ne soit venuë de moi, usez-en de telle sorte, qu’elles reviennent toutes à moi, comme à leur principe.

C’est de moi, comme d’une vive source que les petits & les grands, que les pauvres & les riches puisent les eaux salutaires de la grace ; & pour ceux qui me servent de bon cœur, une grace est la recompense d’une autre grace.

Mais ceux qui pensent trouver