rien ne peut plaire que ce qui vous plaît.
Que vôtre Nom soit donc loüé & non pas le mien ! que vos œuvres soient admirées, & non pas les miennes ! que toutes les louanges des hommes soient pour vous, & non point pour moi !
Vous êtes toute ma gloire, vous faites toute ma joye & tout mon bonheur.
Je ne me glorifierai, ni ne me rejoüirai éternellement qu’en vous ; & pour ce qui me regarde, si jamais je me glorifie, ce ne sera que dans mes miseres, & dans mes foiblesses[1].
Que les Juifs recherchent, tant qu’il leur plaira, cette fausse gloire qu’ils se donnent les uns aux autres : pour moi je n’en veux point d’autre que celle qui vient de vous[2].
Tout ce que le monde peut avoir d’éclat, d’honneur, & de grandeur, comparé à vôtre gloire éternelle, n’est que vanité & illusion.
O verité éternelle, ô bonté immense, ô bien-heureuse Trinité, ô mon Dieu, qu’à vous seul soit gloire, honneur, loüange, & puissance dans tous les siécles des siécles !