té de l’homme, & qu’il lui échappe souvent des paroles inconsiderées.
Le propre d’un homme sage est de ne rien faire avec précipitation, de n’être point trop attaché à son sentiment.
Il est aussi de la prudence de ne pas ajoûter foy à tous les bruits qui courent, & de n’aller pas raconter aux autres ce que l’on a ouï dire, & ce qu’on a crû trop legerement.
Consultez quelque personne intelligente & de probité, & croyez que vous gagnerez toûjours davantage à vous laisser gouverner par un autre, plus homme de bien & plus éclairé que vous, qu’à suivre vos propres lumieres.
Par une conduite reglée on devient sage selon Dieu, & on acquiert beaucoup d’experience.
Plus on aura de mépris pour soy, & de soumission pour Dieu, plus on croîtra en sagesse, & on joüira d’une plus profonde paix.
Il faut chercher dans les saintes Ecritures, non pas l’élegance & la politesse, mais la verité.
On les doit lire dans le même esprit qu’elles ont été composées.
Ce qu’il y faut observer, ce n’est pas la beauté du stile, ny le tour & la delicatesse des pensées, mais les