manquent ; & il se voit hors d’état d’en aller chercher.
Tout Religieux qui ne garde pas la Regle, est expose à de dangereuses chûtes.
Celui qui veut vivre à sa liberté, qui aime le relâchement ne sera jamais en paix ; parce qu’il aura toûjours quelque sujet de déplaisir.
Comment vivent tant de Saints qui observent dans le Cloître une si étroite discipline ?
Ils ne sortent que rarement, ils se plaisent dans la solitude, ils sont pauvrement nourris, ils portent des habits rudes & grossiers, ils travaillent beaucoup, ils parlent peu, ils veillent long tems, ils se levent de grand matin, ils font de longues prieres, ils s’appliquent à la lecture, en un mot ils gardent en tout une exacte regularité.
Voyez comme les Chartreux, ceux de Cisteaux, & plusieurs autres tant hommes que filles, se levent toutes les nuits pour aller au Chœur.
Vous devriez donc avoir honte de vous acquiter si mal d’un exercice si Saint, & de faire voir tant de paresse dans un tems, où une infinité d’autres Religieux s’assemblent pour chanter les louanges divines.
O si l’ou n’avoit autre chose à faire que de loüer Dieu, & du cœur & de la bouche !