Pour ce donnons estroit commandement,
Aux officiers de notre parlement,
Qu’ils le traitent et aident doulcement,
En touste affaire.
A son besoin sans venir au contraire ,
Si chier qu’ils ont nous obéir et plaire,
Et qu’ils doutent enuers nous de forfaire
En corps et biens.
Le soultenant sans y épargner riens ,
Contre dangier auec tous les siens ,
Mallebouche[1] pleins de fauls maintiens
Et jalousie.
Car chacun d’eux de greuer estudie ,
Les vrais subjiects de nostre seignourie,
Dont il est l’un, et sera à sa vie.
Car son serment
De nous servir deuant tout ligement
auons reçu ; et pour plus fermement,
Nous asseurer qu’il fera loyaument
Et debuoir,
Auons voulu en gage receuoir
Le cuer de luy ; lequel de bon voloir,
A tout soubmis en nos mains et pouoir ;
Pourquoi tenus
Sommes à lui, par ce, de plus en plus ;
Si ne serons pas ses bienfaits perdus, .
Ne ses travaux pour néant despendus ;
Mais pour montrer
A toutes bonnes gens exemple d’amer,
- ↑ Fameux personnage du roman de la Rose, qui est la Médisance. Voyez l’intéressant
ouvrage auquel a présidé M. le marquis de Paulmy, intitulé Mélanges tirés
d’une grande bibliothèque, tom. IV, pag. 441-268. Il a transcrit ces pièces en entier ;
l’abbé Goujet n’en a donné qu’une partie ; l’abbé Sallier en avait une raison toute
simple ; il travailloit pour l’académie, et les mémoires ont une certaine longueur à-peu-près
fixée dam de certaines limites.