M. Le Gris acheva d’organiser la Chouannerie dans les Côtes-du-Nord. Faute d’une direction unique et intelligente, les royalistes, bien que très nombreux, n’avaient point obtenu jusque-là les avantages qu’ils étaient en droit d’espérer. L’armée royaliste eut cinq divisions, et les commandements en furent à peu près distribués comme suit, d’après mes notes et mes souvenirs :
Guingamp-Tréguier : MM. de Keranflech ; comte Troplong du Rumain ; de Courson de La Villevalio ; Cozanec ; Taupin, etc.
Lannion, jusqu’à la limite du Morbihan : Penanster ; Le Bris, dit la Jeunesse ; Desbarres.
Saint-Brieuc : Le Nepvou de Carfort ; de Gouyon ;
boulevard du Roi, demande à être admis auprès de Louis Capet en qualité de confesseur. Il déclare qu’il n’a pas prêté serment, parce que sa conscience ne le lui permettait pas. »
La Commune n’avertit point le prisonnier du Temple de cette demande ; mais elle fit arrêter le pétitionnaire, qui, ayant échappé à l’échafaud, vécut jusqu’à l’époque de la Restauration.
M. l’abbé Le Gris du Val est mort à Paris le 21 janvier 1819. On lit dans un numéro du Conservateur du même mois : « M. Hue est sorti de la vie avec un compagnon digne de lui, M. l’abbé Le Gris du Val. Ce dernier avait voulu accompagner à l’échafaud Louis XVI, comme le premier l’avait suivi dans les fers. L’abbé Le Gris du Val a fondé un grand nombre d’établissements charitables, entre autres, les Enfants Délaissés, les Prisonniers pour Dettes, les Petits Savoyards, les Petits Séminaires. »
Le Conservateur donne une notice sur M. l’abbé Le Gris du Val.