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adonnée au commerce des toiles, introduit dans l’ancienne baronnie de Quintin vers le milieu du XVe siècle, par un comte de Laval, devenu, par alliance, seigneur de Quintin.

M. de Kerigant épousa, le 5 juillet 1788, Mlle Élisabeth-Olive Le Texier de Boscenit, fille de Gabriel Le Texier de Boscenit, seigneur de la paroisse de Saint-Gilles-du-Mené. Il eut pour beau-frère M. Le Gris du Val, qui avait épousé la sœur aînée de sa femme, et qui joua un rôle assez important dans la guerre civile, dont on était loin de prévoir la gravité en 1788.

Le château de Boscenit, encore existant en grande partie, relevait de l’ancien duché de Penthièvre. Il est situé dans une sorte d’oasis, sur le versant Ouest du plateau central de la Bretagne, aux confins de la forêt de Loudéac et des immenses landes du Mené, que les progrès de la civilisation auront bientôt transformées en bois et terres labourables[1].

Après son mariage, M. de Kerigant alla d’abord habiter le manoir de Kerigant, dans la commune du Bodéo, où sa famille possédait des biens depuis plusieurs siècles. À cette époque, la paroisse du Bodéo était sous la juridiction religieuse de l’évêque de Quimper et faisait partie de la seigneurie de Quintin.

  1. Le château de Boscenit appartient aujourd’hui à mon cousin-germain, M. l’abbé Le Coniac de La Pommerais.