III
Après la mort de Boishardy, les rivalités pour le commandement recommencèrent ; elles ne tardèrent pas à exercer une influence funeste sur les suites de la guerre : il fallut renoncer à l’espoir de réunir sous les ordres d’un seul chef les forces éparses ; on se divisa de nouveau ; quelques ambitieux voulurent profiter de cette confusion pour s’emparer de l’autorité supérieure.
Ces compétitions déplorables donnèrent lieu à la lettre, souvent reproduite, de M. Le Veneur de La Roche, chef nommé dans les Côtes-du-Nord par le Roi, à M. de La Vieuville, qui, cependant, y était étranger. En l’absence de documents authentiques, cette lettre, tombée entre les mains des républicains, a fait porter aux historiens révolutionnaires des jugements exagérés[1].
Toutefois, les chefs de la Chouannerie étaient des hommes trop intelligents et trop fortement trempés
- ↑ Pièces justificatives, annexe I.