Page:Kerigant - Les Chouans - Épisodes des guerres de l’Ouest dans les Côtes-du-Nord, 1882.djvu/63

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Beaucoup de chefs de cantons acceptèrent l’armistice, mais un certain nombre de chefs de divisions s’y refusèrent complètement : Le Nepvou de Carfort, Saint-Régeant et Duviquet étaient de ces derniers.

Étant tombé d’accord sur les préliminaires d’un arrangement pacifique avec le général Hoche, et ayant reçu les saufs-conduits[sic], violés plus tard, M. Le Gris du Val fit opérer, dans la mesure du possible, la remise des armes et se retira dans sa terre de Boscenit, espérant y trouver un peu de repos, après avoir couru tant de dangers. Mais il ne tarda pas à se convaincre des difficultés de la position, et bientôt elle ne fut plus tenable ; il devint également l’objet de la défiance des républicains et de celle de certains royalistes exaltés, considérant comme traîtres tous ceux qui n’avaient pas adopté leur parti désespéré.

Une circonstance à laquelle il était loin de s’attendre le força d’abandonner immédiatement ses résolutions. Une nuit du mois de septembre 1796, M. Le Gris faillit être victime d’une tentative d’assassinat dont on n’a jamais bien connu les auteurs : il commençait à peine à s’endormir, entre onze heures et minuit, quand il fut soudain réveillé par un bruit de pas précipités et d’armes autour du pavillon qu’il occupait tout près de la maison principale. Sautant aussi-