Page:Kerigant - Les Chouans - Épisodes des guerres de l’Ouest dans les Côtes-du-Nord, 1882.djvu/93

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

nous serve à racheter le digne général que des murs et une porte de fer nous ont seuls empêchés de rendre à la liberté[1]. »

Il suffit de citer ce passage des Notions Historiques pour donner une idée de l’imagination et de la véracité du grave magistrat, dont le livre, en l’absence de tout autre, a fait autorité et a été copié par les auteurs qui, plus tard, ont écrit sur le même sujet.

Cependant les royalistes, voyant les Bleus prendre la fuite, se précipitèrent sur les faisceaux, s’emparèrent des armes, des chevaux des gendarmes et du commandant du détachement, le capitaine L’Honoré, tombé blessé l’un des premiers.

Pensant bien que les fuyards ne manqueraient pas de jeter l’alarme à Moncontour, situé à peu de distance et rempli de troupes, sous le commandement du général Humbert, l’un des habiles lieutenants de Hoche, les Chouans se distribuèrent les chevaux, placèrent le capitaine L’Honoré sur l’une des montures et continuèrent leur route.

À peine la nouvelle de l’escarmouche fut-elle parvenue à Moncontour, qu’en effet, le général envoya de la cavalerie, avec des fantassins en croupe, à la

  1. Il a oublié avoir attribué au brave Duviquet un autre but que celui de délivrer son général.