Page:Kervarker - Bardes bretons.djvu/10

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donnée d’ailleurs spontanément, dans une nouvelle rédaction de son article, [1] par celui-là même qui l’avait posée ? — Les autres sont plus sérieuses.

£n jetant les yeux sur la table des matières contenues dans ce volume, on s’est demandé le motif d’un choix aussi restreint parmi tant de pièces de divers genres de l’Archéologie galloise Assurément, il ne serait pas difficile au nouvel éditeur de donner de bonnes raisons de son triage ; on les lira dans Pavant propos ; ici encore il aime mieux laisser au bienveillant critique anglais le soin de sa défense :

« Il a sagement agi, dit la Quaterly Review, en limitant le champ de ses présentes opérations, et en se bornant aux pièces des bardes du VIe siècle dont l’authenticité ne peut être contestée phis longtemps.... Dans notre opinion, ajoute l’auteur, s’il s’est trompé, c’est plutôt par circonspection que par crédulité. »

Cette critique, je l’avoue, m’a plus flatté qu’un compliment, et je n’ai pas cru devoir élargir le cercle que je m’étais tracé pour y introduire des pièces d’une antiquité contestable. Une controverse bien autrement grave s’est élevée au sujet de l’orthographe qui convient aux textes des bardes du VIe siècle, qui, on le sait, ne nous sont point parvenus sous leurs formes idiomatiques et orthographiques primitives, assez

  1. Cf. les Essais de morale et de critique de M. Renan, p. 429, — 1859 — et la Revue des Deux-Mondes, t. V, p. 496. — 1854.