Page:Kervarker - Bardes bretons.djvu/16

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que, y et trouvé que j’avais « éclairci beaucoup d’obscurités de noms d’hommes, de lieux, d’événements et de dates, » je les remercie sincèrement de leur confiance ; mais plusieurs de ces hypothèses n’en restent pas moins pour moi ce qu’elles sont en réalité ; et contrairement à l’opinion de M. Pictet, qui trouve « la critique du commentateur toujours pleine de mesure et de sagacité, » je me range humblement à l’avis de mon savant confrère, M. Renan, qui la juge « loin d’être à l’abri de tout reproche. » Je n’ai pas la prétention qu’on accepte tous mes commentaires sans contrôle, et j’admets volontiers que la confiance absolue avec laquelle on les a cités a pu avoir des inconvénients. Il faut se garder d’introduire dans l’austère domaine de l’histoire des données qui pourraient fort bien n’être que des chimères. Quel tort a fait à la vérité historique et philosophique l’adoption pure et simple, que dis-je, l’amplification éclatante des commentaires sur le Mystère des Bardes, misérable rapsodie moderne où il n’y a d’ancien que trois lignes, et qui contient les doctrines religieuses, non pas des Druides, mais de quelques poètes chrétiens hétérodoxes du pays de Galles, des premiers temps de la Réforme !

Pour qu’un commentaire fût adopté par l’histoire ou la philosophie, je voudrais le voir démontré presque mathématiquement ; je voudrais que les fouilles de l’archéologue vinssent en aide aux assertions du philologue, comme cela est précisément arrivé un an après la publication de ce livre. Le fait vaut la peine d’être cité ; je l’em-