le Christ est un esprit méditatif. De cette manière on écarte (à dessein ou involontairement) le Christ en révoquant en doute son autorité. Le censurant avec un sans-gêne impertinent, et Le traitant en écolier à qui on fait réciter sa leçon, tandis que c’est à Lui qu’a été conféré tout pouvoir aux cieux et sur la terre.
De nos jours très peu de dissertations religieuses sont tout à fait correctes quant à ce point. Même les meilleures d’entre elles se mêlent un peu de ce qu’on serait sensé d’appeler une révolte — (inconsciente ou préméditée) — en défendant l’idée chrétienne et la soutenant avec la plus grande énergie mais malheureusement on ne la classe pas dans des catégories régulières. Citons un exemple, le premier venu. Un prédicateur[1] disserte sur le texte de Jean VIII — 47—41 : »Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu« — et »Si quelqu’un garde ma parole il ne mourra jamais ;« et l’orateur de continuer : »Les paroles du Seigneur nous fournissent la solution de trois grandes énigmes auxquelles de tout temps les hommes se sont rompu la tête pour en trouver le mot.« Nous y voilà. Les »trois grandes énigmes qui ont fait rompre la tête aux hommes« nous ramènent aussitôt à la
- ↑ Joh. M. Sailer : Religiøse Schriften, Stuttgartt 1840, Pag. 34—35.