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marquer d’une façon particulière les compositions religieuses de M. Janmot ses figures ont du mouvement et de l’expression.

Le Jésus au mont des Oliviers de M. Duval Le Camus peut être mentionné au milieu de tant de saintes médiocrités.

Les frais et légers caprices de M. Vidal fleurissent chaque printemps aussi veloutés, aussi délicats que les premières fleurs de la saison ; un souffle les effacerait. On dirait l’œuvre d’un sylphe qui a estompé, du bout de ses ailes de papillon, ces visions vaporeuses comme un rêve du matin. Ces figures brillent non-seulement par l’esprit et par la grâce, mais encore par le dessin, qui est correct et simple ; par le modelé, qui est plus rendu qu’on ne le suppose.

Signalons les portraits de M. Amaury-Duval ; j’en aime le style, l’expression vraie, et la concision élégante.

Les portraits en miniature de Mme Camille Isbert sont charmants, vrais, d’un dessin élégant, touchés adroitement, et l’on y reconnaît une constante préoccupation de la couleur.

Il me faut parler aussi de Mlle Caroline de Weilher, qui a exposé deux portraits très-habilement peints.