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Les dessins de M. Bida sont remarquables. Quelle exécution soignée, achevée, et comme on est surpris d’apprendre que cet artiste est élève d’Eugène Delacroix.

M. Bellangé est infatigable ; c’est le frère spirituel de Charlet et de Raffet. Ses scènes militaires de petites dimensions sont toujours intéressantes.

M. Caraud est un peintre de genre en progrès ; il entreprend l’anecdote historique. On se plaît aux tableaux intimes de M. Trayer. Quant à M. Knaus, je trouve son succès un peu surfait ; la Cinquantaine est faite pour rire, c’est du Paul de Kock.

Je me dédommage de cette peinture bruyante devant les scènes intimes et bien rendues comme m’en offre une M. Delfosse, peintre modeste, coloriste fin, attentif, correct sans affectation. La Grand’mère endormie, voilà un intérieur des plus charmants ; il y a là tout un poëme plein de grâce ; les détails sont soignés sans nuire à l’ensemble.

Je me plais à mentionner la Convalescence, par M. Brongniart ; les fashionable peintures de MM. de Dreux et de Balleroy ; les remarquables portraits d’académiciens par M. Heim, dessin spirituel, ressemblance sans banalité ; voilà une précieuse collection.